Sunday, February 26, 2017

A voir d'urgence

Et surtout avant le 23 avril 2017:


Mésaventures d'un chercheur CNRS à l'entrée aux USA

Par Henry Rousso, Historien, directeur de recherches au CNRS(Institut d’histoire du temps présent):
Le 22 février dernier, j'ai atterri vers 14h30 à l'aéroport de Houston, aux États-Unis, en provenance de Paris. Je devais me rendre à un colloque de la Texas A&M University (College Station), où j'ai été invité à plusieurs reprises ces dernières années. Au guichet de l'immigration, une fonctionnaire me refuse l'entrée et m'emmène dans une salle attenante pour contrôle, sans explications. Une trentaine de personnes y attendent que l'on statue sur leur sort. J'observe machinalement une certaine fréquence dans les entrées et sorties. Au bout de trois quarts d'heure, alors que la plupart de ceux qui attendent repartent sans problèmes, un jeune officier de police me demande de le suivre dans un bureau particulier. Commence alors un interrogatoire informel. Je lui demande ce qui me vaut d'être là. Il me répond : "contrôle aléatoire" (random check). Il me demande ce que je viens faire aux États-Unis. Je lui présente alors la lettre d'invitation de l'université. Cette intervention doit-elle être rémunérée ? Je confirme – c'est la règle dans beaucoup universités Nord-américaines. Il m'objecte alors que je n'ai qu'un visa touristique et non un visa spécifique de travail. Je lui réponds que je n'en ai pas besoin, que l'université s'est occupée comme d'habitude des formalités et, surtout, que je fais cela depuis plus de trente ans sans jamais avoir eu le moindre ennui. Son attitude se fait alors encore plus suspicieuse. Examinant mon passeport, il relève que j'ai bénéficié récemment d'un visa "J1", accordé notamment aux universitaires. J'ai été, en effet, professeur invité à l'Université Columbia de New York, de septembre 2016 à janvier 2017. Il conclut que je suis donc revenu travailler "illégalement" avec un visa expiré. J'ai beau expliquer que ma situation n'a rien d'anormal, sinon l'université n'aurait pas pu m'inviter, rien n'y fait. N'étant pas en possession d'un document fédéral m'autorisant à travailler aux États-Unis, je suis en infraction. La décision sera confirmée plus tard par son supérieur hiérarchique – que je n'aurai pas la possibilité de rencontrer.
On bascule alors dans une autre dimension. Le policier me fait prêter serment et me soumet à un interrogatoire étendu : questions sur mon père, ma mère, ma situation familiale, me posant près d'une dizaine de fois les mêmes questions: qui m'emploie, où j'habite, etc. J'ai la copie du procès-verbal. Il relève toutes mes empreintes digitales, pourtant déjà enregistrées dans le système comme pour tous les visiteurs. Il opère une fouille au corps en règle, malgré mes protestations. "C'est la procédure", me rétorque-t-il. Il m'informe ensuite que je vais être refoulé (deported) et mis dans le prochain avion en partance pour Paris. Il ajoute que je ne pourrai plus jamais entrer dans le pays sans un visa particulier. Je suis stupéfait mais ne peux rien faire sinon prévenir mon collègue de l'université. Le policier me demande si je veux contacter le Consulat de France à Houston. Je réponds par l'affirmative mais c'est lui qui se charge de composer le numéro, plusieurs heures après, aux alentours de 19h, appelant le standard et non le numéro d'urgence, donc sans résultat. Il m'indique également qu'il n'arrive pas à contacter Air France pour mon billet. Cela fait déjà près de cinq heures que je suis détenu et je comprends alors que rien ne se passera avant le lendemain.

Saturday, February 18, 2017

A short history of spectrum auction in the US

Read The Spectrum Auction: How Economists Saved the Day on how Milgrom, Wilson and McAfee have implemented a spectrum auction in the US in 1994 "in which multiple bidders could bid on multiple licenses in multiple markets without running into the exposure problem", and also about the more recent "incentive auction" to reallocate spectrum from TV broadcasters to mobile phone companies.

Tuesday, January 3, 2017

Anthony B. Atkinson, R.I.P.

Anthony B. Atkinson passed away in the morning of January 1st 2017, at the age of 72, after a long illness. This leaves us with an invaluable loss. See the rest of Thomas Piketty's text here.


Anthony B. Atkison nous a quitté au matin du 1er janvier 2017, à l’âge de 72 ans, à l’issue d’une longue maladie. Il laisse un vide incommensurable.

La suite du texte de Thomas Piketty dans Le Monde est ici.

Sunday, November 27, 2016

Trumpistan vs. Clintonesia


See here or here:

"Yet, by drilling down to voter preference on county level, these two 'maritime' maps present a very different view - and in doing so, generate the map meme that captures the country's mood at this point in time. At that level, Trump won 85% (3,000,000 sq. mi) of the land area, leaving only 15% (530,000 sq. mi) of U.S. territory for Clinton. Despite the massive size advantage, Trumpistan is much less populated: home to only 46% of Americans (148 million), vs. 54% (174 million) in Clintonesia, which consists in large part of urban areas."